American Nightmare (The Purge) est un thriller/film d'horreur américano-français écrit et réalisé par James DeMonaco en 2013 et produit par Michael Bay.
Avec un budget avoisinant les 3 millions de dollars, le film fut très rentable avec un box-office chiffré à 87 millions.
Le film dure 85 minutes et a une suite, American Nightmare 2.
Synopsis : USA, 2022. Le gouvernement (les nouveaux Pères Fondateurs) a permis à l'Amérique de devenir une nation forte et prospère ; un taux de chômage quasi-inexistant et une économie florissante. La clé de ce succès ? Un nouvel amendement voté, décrétant une période de 12h une fois par an pendant laquelle toute activité criminelle, incluant le meurtre, est rendue légale. Cette loi permettrait de laisser libre cours aux citoyens d'exprimer toute leur rage accumulée, tout en nettoyant les rues des plus démunis qui n'ont pas les moyens de se défendre.
Un homme (Ethan Hawke) a trouvé le moyen d'en profiter en proposant des systèmes de sécurité aux personnes ne voulant pas participer au programme. le film démarre donc le jour avant le début de la Purge, où le brave Ethan rentre chez lui après avoir fait un tour de quartier pour vérifier si les voisins sont satisfaits de son produit. Une fois réuni avec sa famille (femme, fille et fils), tout le monde se prépare au début de la Purge, qui arrive soudainement par le son lugubre d'une sirène. Peu de temps après, les crimes commencent à affluer...
La situation jusque là calme s'aggrave brusquement lorsque le petit ami de la fille (qui s'était caché dans la baraque) s'amuse à tirer sur beau-papa, et en parallèle le fiston qui ouvre la porte à un inconnu en fuite. Ethan réussit à abattre le copain qui meurt sous les yeux de sa fille (parfait pour une ambiance familiale) tandis que l'inconnu se planque dans la maison (avec l'aide du gamin qui ne réalise pas vraiment ce qu'il fait) alors qu'on ne sait pas de quoi il est capable... Comme la situation n'était pas assez grave une bande de jeunes psychopathes se pointe devant l'entrée pour réclamer l'inconnu réfugié dans la maison, sans quoi ils forceront la sécurité pour massacrer tout le monde. Un cas de conscience se pose donc pour l'infortuné Ethan qui dans un premier temps décide de livrer le pauvre homme aux tarés avant de se raviser (grâce à sa famille qui n'est pas trop fan de l'idée) et de se préparer à la bataille. Une fois le temps écoulé, les psychopathes détruisent la porte d'entrée et investissent la maison, réclamant leur tribut de sang ; que le jeu commence...
Spoiler Alert !Ethan, avec l'aide de sa famille plus que déterminée à protéger leur logis (comme leurs vies) va organiser la résistance et se battre plus qu'honorablement ; hélas le nombre n'est pas en leur faveur et ils sont très vite capturés par les psychopathes qui sont bien décidés à leur payer leur effronterie... C'est alors qu'interviennent les voisins qui mettent un terme à ce brouhaha en massacrant les derniers jeunes abrutis encore vivants. La femme d'Ethan se confond alors en remerciements (Ethan étant lui-même blessé au combat), mais les voisins expriment soudainement leur souhait de se débarasser eux-mêmes de cette famille si arrogante et désinvolte envers la Purge.
Heureusement la sentence n'est pas exécutée, car le réfugié du début se manifeste soudain en contraignant les voisins à lâcher leurs otages. C'est donc dans une atmosphère des plus glauque que tout le monde attend le lever du soleil et la fin de la Purge, tranquillement installés autour de la table de la salle à manger (grosse ambiance). La sirène retentit soudain, chacun rentre dignement chez soi tandis que les services publics (pompiers, ambulances) reprennent du service en étant rapidement débordés...
Réalisation : James DeMonaco est surtout connu pour ce film ainsi que sa suite.
Le film débute par un montage de plusieurs séquences de vidéos de surveillance montrant le Best Of des purges précédentes ; ça permet d'être rapidement dans l'ambiance ! La réalisation se base également sur des plans à ras le sol fournis par la caméra contrôlée par le gamin et installée sur une poupée-tank des plus troublante. Enfin, les jeunes coupant l'électricité dans la maison en prévision de leur entrée sert de prétexte pour maintenir une ambiance sombre et renfocer le stress chez le spectateur, car on ne voit désormais plus que grâce à la lumière blafarde des lamapes torche (et de la caméra portative du gamin qui a une fonction infrarouge, of course).
L'un des points les plus intéressants du film est de constater à quel point les gens normaux peuvent se muer soudainement en psychopathes si vous leur en donnez le droit, alors qu'ils discutaient commérages avec vous quelques heures auparavant. Le film nous amène donc lentement mais sûrement vers ce à quoi on s'attend : un massacre dans les règles. Comme tous les actes criminels sont légalisés pendant la Purge, la seule chose qui va différencier les gentils des méchants est leur degré de moralité et de bon sens commun.
Bande-son : Nathan WhiteHead est aux commandes de la musique ; il a participé à un paquet de blockbusters en tant que compositeur des musiques additionnelles (c'est toujours ça). L'ambiance musicale est assez joyeuse au début (on fait comme si tout était normal) puis avec le début de la Purge commencent les sons lourds et angoissants ; des bons gros accords de contrebasse ça marche toujours !
Jeu des acteurs/Personnages : On retrouve ici le brave Ethan Hawke qui semble vouloir se lancer dans les films d'horreur (Sinister), et qui incarne ici un père de famille qui supporte à 100% le principe de la Purge, jusqu'à ce qu'elle s'invite chez lui et change sa perception des choses. Nous avons également Lena Headey (300 et sa suite, Game of Thrones) en tant qu'épouse docile (au début). Le jeu d'acteur global est plutôt convaincant, on se laisse facilement imprégner par l'atmposhère morbide de la situation.
Les personnages de la famille sont complétement embrigadés par le nouveau système et croient dur comme fer que la Purge est une bonne chose ; ils font donc comme si tout allait bien alors qu'ils sont morts de trouille, et vont vite changer d'avis lorsqu'ils vont être confrontés directement aux conséquences de la Purge.
A l'inverse les autres personnages sont des tarés qui profitent de la Purge pour se "libérer" et accomplir la mission que leur a confiée la nation ; ils jouent donc les psychopathes du Dimanche, quoiqu'un peu trop surs d'eux...
Conclusion : Une sorte de critique de l'embrigadement social. Le film soulève une controverse intéressante, à savoir que les gens normaux peuvent se transformer en psychopathes si on leur laisse la possibilité de faire ce qu'ils veulent ; en parallèle le film montre ce que les personnes sont prêtes à faire pour survivre. La question qui se pose alors serait : ferait-on pareil dans une situation pareille, ou à l'image de la famille ferions-nous front commun et se battre pour nos valeurs ?
Ce qui est sûr, c'est que les USA en prennent plein la gueule ! Un bon film d'horreur muni d'un bon scénario que je recommande !